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L’Ambassadeur Normadin au CEDI

Entre Didier Le Bret et Henri Paul Normandin il y a désormais un nouveau point commun, le Centre d’études diplomatiques et internationales (CEDI). Le premier l’a visité en février dernier et le second ce 24 avril. De quoi plaire au directeur du centre, monsieur Denis P. Régis, lui aussi diplomate de carrière qui a invité, accueilli et introduit l’ambassadeur français, Didier Le Bret. C’était à la satisfaction de tous, étudiants et cadres du CEDI, que monsieur Normandin ait entretenu l’assistance de droits de la personne, de la corrélation existant entre diplomatie et communication.

Henri Paul Normandin, ambassadeur du Canada accrédité à Port-au-Prince
Henri Paul Normandin, ambassadeur du Canada accrédité à Port-au-Prince

Henri Paul Normandin, ambassadeur du Canada en Haïti évoque ce titre. Mais l’homme draine derrière lui toute une carrière qui inspire : ancien représentant permanent adjoint du Canada auprès des Nations unies de 2006 à 2010, il a concouru à l’«Examen périodique universel »(EPU), lequel constitue un examen de tous les pays du monde, tous les quatre ans, de leurs pratiques en matière de droits de l’homme. Haïti s’est prêtée récemment à l’exercice de cet examen du Conseil des Droits de l’homme de l’Onu.

D’entrée de jeu, M. Normandin a inscrit son exposé dans le cadre de la diplomatie, essence même de la communication. Il n’a pas manqué de citer quelques préceptes que la pratique du métier lui a appris et qui sont toujours de rigueur : le respect de l’interlocuteur, même dans les débats corsés, et l’écoute. « À quel type d’audience votre présentation est-elle dédiée ? » Cette interrogation d’un collègue lui signifiant l’importance de l’interlocuteur, longtemps avant qu’il soit diplomate l’a surpris. Et depuis, il a compris qu’il faut une bonne dose de jugement, un sens de l’écoute, une grande culture générale et un sens aiguisé de l’observation pour bien communiquer, du moins pour être un bon diplomate.

S’il excelle dans la diplomatie, il n’est pas moins imbu des domaines juridique et politique. Il détient un baccalauréat en droit civil et une maîtrise en sciences politiques. Ancien directeur, Droits de la personne, égalité des sexes, santé et population au sein des Affaires étrangères et du commerce international Canada, ancien directeur du Groupe de recherche sur l’information juridique, à Montréal, où il a exercé les fonctions d’avocat à la Commission des services juridiques, notamment en droit criminel et social, monsieur Normandin accuse un parcours très riche et a beaucoup de choses à dire sur les droits de la personne humaine. Les étudiants étaient satisfaits de la séance et aussi d’avoir découvert la passion de M. Normandin pour les randonnées. Il a avoué ne pas s’ennuyer en Haïti. Pour preuve, sa dernière escapade en montagne dans le sud du pays tropical pendant qu’il grêle chez lui au Québec !

Quand maintenant pleuvent les questions, et il y en avait beaucoup, celui qu’on admire pour son franc-parler, revient à la règle : « savoir se prononcer sur un sujet avec tact et jugement », pour répondre à la problématique de la reconstruction haïtienne et de la présence de la Minustah, rien de plus que le désir de l’international, Canada y compris, d’oeuvrer aux côtés des Haïtiens- acteurs principaux de la reconstruction- pour une Haïti stable et engagée sur la voie du développement. Il applaudit et encourage l’aide internationale au développement et en signifie toute la portée – Surtout du Canada à travers l’ACDI où il a occupé un poste de conseiller et celui de Chef de la Section du développement en 1983.

Les questions ne manquaient pas. Elles portaient particulièrement sur la diplomatie et la politique extérieure, les relations internationales. Au CEDI, les étudiants sont venus compléter leur culture et s’orienter en marketing, en sciences politiques en diplomatie et en interprétariat. Conscient de l’affluence et de l’ambition des étudiants inscrits en diplomatie; monsieur Normandin ne s’abstient pas de leur assigner la tâche de définir le rôle de la diplomatie et le travail de nos diplomates. Il nous projette dans l’avenir pour nous compulser : » quelles seraient nos actions si nous étions à la place des diplomates ? » et de poursuivre: « Le titre de la carrière importe peu, seules comptent les réalisations au bénéfice de son pays et des autres ».

S’il admet qu’« on peut bien accomplir des choses sans être diplomate », on s’était toutefois réjoui de la présence d’un ambassadeur, d’un diplomate. L’instant d’un après-midi, d’une soirée, on est sorti ravi d’avoir lié connaissance avec un homme de culture, une personnalité de bien qui ne porte pas de chapeau -protocole oblige- mais qui au fait en a bien et surtout beaucoup.

Sandrellie Séraphin

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