Commémoration de la Déclaration universelle des droits de l’homme
Commémoration au CEDI du 59ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme
C’est à l’auditorium fraichement rénové du Centre d’Etudes diplomatiques et internationales (CEDI), à Bourdon, que le Bureau des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Port-au-Prince a choisi de commémorer, le 7 décembre, le 59e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948. Cette initiative conjointe dudit bureau, des anciens boursiers Fulbright et des programmes visiteurs internationaux et du CEDI, est, en fait, la première rencontre de la série «Alumni Panel» qui s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités intellectuelles, académiques et d’échanges visant à offrir une plateforme de discussions à divers intervenants et secteurs pour débattre de questions et de thèmes d’actualité.
L’atachée culturelle de l’Ambassade américaine, Madame Megan Larson Koné a ouvert les débats. Dans ses propos liminaires, elle a mis l’accent sur l’importance et l’actualité de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui représente un guide de bonne conduite morale et légale aussi bien pour les gouvernants que pour les gouvernés. Madame Larson-Koré s’est félicitée du fait que cette rencontre ait pu se tenir au CEDI en présence de plus de deux cents étudiants et invités, et a émis le souhait que les participants tirent le meilleur profit aussi bien des interventions des spécialistes que des valeurs de liberté, de tolérance et de justice auxquelles s’identifie le texte de 1948.
Il revenait ensuite à Madame Nathalie Gardère du bureau des affaires publiques et au professeur Kurdy Larèche, responsable des affaires culturelles au CEDI, de présenter un rapide profil des panélistes du jour:
- Me Jakaranda Neptune, avocate, experte en droit commercial et en droit du travail et spécialiste en droit international des droits de l’homme;
- Me Patricia Lebrun, avocate, spécialiste en droit des affaires et en droit bancaire et financier;
- Madame Ketty Luzincourt, spécialiste en gestion, en diplomatie et en méthode de résolution pacifique des conflits;
- Me Denis Régis, avocat, expert en droit international et en relations internationales;
- Me Renan Hédouville, avocat, spécialiste en droit international des droits de l’homme.
Les conférenciers ont, tour à tour, traité des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme ratifiés par Haïti, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la nécessité pour Haïti de souscrire au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, des droits sociaux en termes de tolérance et de discrimination, du bilan de la situation des droits humains en Haïti.
Les panélistes se sont mis d’accord sur le fait qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de violations grossières et outrancières, de la part de l’Etat, des droits de la personne en matière civile et politique, quoiqu’il faille demeurer vigilant pour éviter la résurgence du népotisme et de l’arbitraire comme système de gouvernement, et dans les rapports administratifs et sociaux. Cependant, ils ont tous mis l’accent sur l’individualité des droits de la personne qui postule également la prise en compte par l’Etat et par la collectivité des droits à l’éducation, à la santé, au logement, à la nourriture, à la sécurité et au loisir.
Il s’ensuivit, au terme des exposés, des débats extrêmement enrichissants et féconds au cours desquels les intervenants ont précisé leurs pensées, affiné leurs réflexions et répondu avec bonheur aux multiples questions de l’assistance, les unes plus pertinentes que les autres.
Elargissant le champ des commentaires, un étudiant a voulu savoir la raison pour laquelle l’Administration américaine a fait le retrait de la signature par les Etats-Unis du Traité de Rome portant création de la Cour pénale internationale. Madame Larson-Koné a fait valoir que, quoique n’étant pas spécialiste du droit international pénal, il s’évidente que les Etats-Unis d’Amérique restent le plus important contributeur de troupes des missions de paix des Nations unies et des théâtres de conflit dans le monde. C’est donc une mesure de prudence et de protection de ses soldats contre des actions malfaisantes de régimes hostiles aux Etats-Unis que l’administration entend préserver. Opinion largement partagée par Me Jakanauda Neptune.
A l’issue d’un débat constamment instructif, plein d’enseignements et de renseignements, Me Denis Regis, le directeur général du CEDI, a remercié l’assistance pour son active participation et son implication de tous les instants aux discussions, aux échanges et à la diversité des approches qui ont fait la qualité, la densité et la richesse de la rencontre.
Pour sa part, Madame Megan Larson-Koné a félicité les étudiants, le personnel du CEDI et celui de l’Ambassade pour la réussite de la commémoration. Elle eut un mot spécial pour Mesdames Nathalie Gardère, Diane Audant et Dorothée Latortue qui ont largement concouru au succès de la conférence.
Un prochain rendez-vous est programmé pour le mois de janvier 2008 au CEDI avec les anciens boursiers du gouvernement américain sur le thème: «enseignement et éducation pour tous».
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