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Renforcement du partenariat

1. Le voyage

Une fois de plus, le Centre d’Etudes Diplomatiques et Internationales (CEDI) a fait le pari de la qualité et de l’excellence en organisant cette année encore, au profit de ses étudiants, un voyage académique, de découverte et de loisir en Europe, notamment à Paris (France) et à Rome (Italie). Se prévalant du protocole d’accord, de partenariat et d’échange signé le 27 juillet 2007 avec le Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Paris, le CEDI a élaboré, au mois de juillet 2008, un copieux programme académique et culturel qui fut mis en oeuvre aussi bien dans la capitale française que dans la ville éternelle.

En effet, une trentaine d’étudiants du CEDI, accompagnés du directeur général de l’institution, Me Denis P. Régis, et du professeur Yves Edwige Lalanne, ont pris l’avion le 17 juillet à destination de la France. Leur arrivée dans la ville-lumière coincidait presque avec l’accession de la France à la présidence tournante de l’Union Européenne (1er juillet), le sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée (UMP) le 13 juillet et la fête nationale du 14 juillet.

Dès le 21 juillet, les choses sérieuses allaient commencer. La délégation du CEDI fut reçue avec chaleur par :

  • Monsieur Pascal Chaigneau, professeur à l’Université Paris Descartes et Administrateur Général du CEDS ;
  • Monsieur Fouad Nohra, Maître de conférences à l’Université Paris Descartes, Responsable des études au CEDS.

Après les moments de retrouvailles pour les uns et d’établissement de contact pour les autres, Monsieur le professeur Chaigneau fit pour la délégation la présentation du CEDS.

2. Le CEDS

Fondé en 1986 et rattaché à l’Ecole des Hautes Etudes Internationales, le Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) a pour objectifs, d’une part, de permettre à des étudiants et à des cadres supérieurs des secteurs public et privé d’actualiser leurs connaissances dans le domaine des relations internationales et, d’autre part, de contribuer à l’approfondissement du savoir et de l’expertise de ceux qui ont la charge des relations extérieures de leur pays ou de leur firme, tant sur le plan diplomatique qu’aux niveaux économique, commercial ou juridique. Dans le cadre du deuxième objectif, le CEDS organise des stages de perfectionnement en collaboration avec les gouvernements, les institutions académiques et les entreprises qui en font la demande, lesquels stages sont sanctionnés par un certificat de spécialisation.

Pour leur part, l’Ecole des Hautes Etudes Politiques fondée en 1899 à l’initiative des pères de la sociologie moderne, dont Emile Durkheim, et l’Ecole des Hautes Etudes Internationales, créée en 1904, sont des établissements libres d’enseignement supérieur qui préparent à l’obtention de diplômes, distincts dans des disciplines complémentaires.

Le CEDS, rattaché aux deux institutions précitées, dóté du statut consultatif auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies, publie annuellement un document de référence en matière de relations internationales intitulé : « Enjeux diplomatiques et stratégiques ».

Le CEDI et le CEDS ont conclu le 27 juillet 2007, à Paris, un protocole d’accord et de partenariat portant notamment sur les échanges de professeurs et d’étudiants, l’organisation commune de séminaires, de colloques et de symposiums, la publication d’oeuvres académiques, culturelles et scientifiques dans leurs revues respectives et, d’une manière générale, la réalisation de conventions d’équivalence des diplômes décernés.

3. La formation

D’éminents professeurs, spécialistes dans leur discipline d’enseignement, de brillants théoriciens politiques, économiques et sociaux, des fonctionnaires d’institutions internationales et régionales, des diplomates chevronnés, ont gratifié les étudiants du CEDI d’une formation de qualité, parfois magistrale, toujours technique, mais jamais ennuyeuse. Les nouvelles technologies de la communication ont été mises à profit, rendant l’accès à la connaissance et au savoir non seulement instructif, mais constamment moderne et attractif.

Le professeur Chaigneau, dans son cours introductif, a analysé pour ses auditeurs « les nouvelles fractures géopolitiques internationales », étant entendu que la géopolitique, selon le juriste suédois Rudolf Kjellen, est « la science de l’Etat en tant qu’organisme géographique tel qu’il se manifeste dans l’espace ». Pour sa part,Yves Lacoste en a fait « l’étude des rivalités de pouvoir sur un territoire ».

Ces précisions étant apportées, le professeur Chaigneau s’est appesanti sur les grands moments de la géopolitique mondiale depuis la chute du mur de Berlin en 1989, l’éclatement de la première guerre du Golfe et l’implosion de l’URSS en 1991, jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001 et, subséquemment, « la guerre contre le terrorisme international » menée en Afghanistan et en Irak.

Outre d’excellentes présentations sur « les nouveaux visages de la mondialisation capitaliste » (Fouad Nohra), « l’arbitrage international et l’investissement étranger », « le Fonds Monétaire International : principes et méthodes » (Luc Leruth), « les grands enjeux politiques de la Caraïbe » (Ambassadeur Carlos Carrasco), « la géopolitique de l’Amérique du Sud » (Jorge Huerta-Jemio), les étudiants du CEDI ont eu l’opportunité d’être reçus au siège parisien de la Banque Mondiale (Avenue Iéna) et à celui du Parlement Européen (Boulevard Saint-Germain) où d’amples explications leur furent fournies, soit par Monsieur Gilles Garcia sur « les institutions et les missions du Groupe de la Banque Mondiale », soit par Messieurs Georges Estievenart et Jean Christophe Dallemagne sur les institutions européennes et les ACP : des accords de Lomé aux accords de Cotonou.

4. La remise des parchemins

Au terme d’une semaine chargée d’enseignements et de renseignements, denses, riches et diversifiés, les étudiants ont reçu du Conseil de Direction du CEDS, assisté des professeurs-formateurs, un Certificat de spécialisation sanctionnant leur participation active, leur assiduité et leur vivacité d’esprit tout au long de cette formation de haut niveau. L’Ambassadeur d’Haïti auprès du Royaume d’Espagne, S.E. Madame Yolette Azor Charles, le Ministre Conseiller à l’Ambassade d’Haïti en France, Monsieur le Docteur Vilbert Bélizaire, les fonctionnaires diplomatiques Garrincha Saint-Germain et Maguet Delva ont témoigné, par leur présence à cette cérémonie de remise de parchemins, de la haute idée qu’ils se font de leur mission en terre étrangère qui consiste, entre autres, à encadrer, à encourager, à protéger et à soutenir leurs compatriotes.

5. Les rencontres sociales et mondaines

Il convient de noter que, le 24 juillet, Monsieur le Chargé d’Affaires à l’Ambassade d’Haïti en France, Fritzner Gaspard, a organisé, dans les locaux de l’Ambassade à la rue Théodule Ribot, un somptueux buffet en l’honneur des étudiants. Dans ses propos de circonstance, il les a félicités pour leur endurance et leur courage d’avoir effectué ce long voyage qui les a conduits vers l’une des plus prestigieuses institutions académiques de l’Hexagone. Il a exprimé sa joie de les accueillir, après leur avoir expliqué le rôle de la mission diplomatique haïtienne en France. Les étudiants furent ensuite invités à visiter les locaux de l’Ambassade.

Il est tout aussi utile de souligner que les étudiants ont été reçus à dîner par une famille haïtienne longtemps établie à Paris, les époux Arnoux Bernadel et leurs enfants, dans un charmant cottage à Enghien- les-Bains.

6. Le périple italien

Le périple des étudiants du CEDI devait se poursuivre à Rome où ils sont arrivés dans la matinée du 27 juillet. Ils furent accueillis et pris en main par le Chargé d’Affaires d’Haïti auprès du Saint-Siège, Monsieur Patrick Saint-Hilaire. Après déjeuner, c’est au pas de charge que la délégation fut conviée à découvrir cette capitale chargée d’histoires et de légendes qu’est Rome. Les témoignages de toutes les époques de l’histoire de cette ville tri-millénaire, les nombreuses et superbes oeuvres de trois périodes distinctes : l’ancienne, celle des papes (du Moyen- Age à la Renaissance et au Baroque, lequel particulièrement a marqué les caractères extérieurs de la ville) et la période moderne, donnent à Rome son aspect monumental unique, un aspect d’éternité. Un ciel splendide et la solennelle campagne qui environne la ville contribuent à exercer sur les esprits un charme profond, envoûtant et inoubliable.

Les étudiants ont visité presque tout ce que Rome comporte d’attractions touristiques et culturelles dont le Colisée, ce fameux Colisée ou Amphithéâtre Flavien, le plus grandiose monument de la ville ancienne considéré comme le symbole de la majesté et de l’éternité de Rome. Commencé en 72, il fut inauguré par Titus en 80 et achevé par Donatien en 82.

Furent aussi passés en revue la Place de Venise et le Capitole, le Monument de Victor-Emmanuel II, les Forums Impériaux, le Forum Romain et le Palatin, la Maison des Vestales, le Panthéon, la Fontaine de Trévi, le château Saint-Ange, la Place d’Espagne, l’Arche de Constantin, l’ancien Palais de Mussolini, etc.

Le lendemain 28 juillet, ce fut le moment le plus émotif et le plus intense de l’échappée romaine : la visite à la Cité du Vatican. Outre le côté spirituel et touristique de l’accès en ces lieux, l’aspect académique ne fut pas négligé. Le Docteur en Droit David Donat Cattin (qui a épousé une Haïtienne) a animé pour les étudiants une conférence sur la Cour Pénale Internationale (CPI). Puis, ce fut le déjeuner offert par l’Ambassade d’Haïti près du Saint-Siège, dans la salle de rencontre des Cardinaux, le Domus Santae Marthae de la Cité du Vatican. A l’issue du déjeuner, la délégation a visité à loisir la Basilique Saint-Pierre, s’est recueillie sur la tombe de Jean-Paul II et a fait ample provision de souvenirs et d’images, avant le retour en France pour la tournée des magasins, des librairies, les virées sur les Champs-Elysées et toutes les joies offertes par la capitale française.

7. Les enseignements du voyage

De ce long périple européen, il est permis de tirer un certain nombre d’enseignements dont au moins deux méritent d’être soulignés :

D’abord la rigueur et le sérieux, dans toute entreprise humaine et a fortiori dans les domaines de la formation et de la recherche, portent toujours des fruits. Il a été permis de le constater au vu du rayonnement et du prestige du CEDI à l’étranger, notamment auprès des institutions académiques avec lesquelles il entretient des liens de coopération et de partenariat. Le professeur Chaigneau n’a pas manqué de souligner la vitalité de ces rapports qu’il entend fortifier, renforcer et diversifier, en favorisant la poursuite de la formation d’étudiants haïtiens en France et, dans un délai qu’il espère proche, en facilitant la venue en Haïti de professeurs et d’étudiants de l’Hexagone pour des programmes conjoints de perfectionnement. A ce propos, une étudiante du CEDI termine actuellement son programme de Masters cet été et compte revenir mettre ses connaissances au mois d’octobre à l’Alma Mater.

Par ailleurs, le CEDI a tout lieu de se féliciter de la parfaite correction dont ont fait montre les étudiants qui ont composé la délégation. La plupart d’entre eux ont réalisé leur premier voyage à l’étranger. En dépit de la longueur de la traversée, du décalage horaire, du haut niveau de la formation, de l’éloignement du pays natal, les étudiants ont été, à tous les points de vue, à la hauteur de la situation. Ceci permet de croire qu’une large fraction de la jeunesse haïtienne, encadrée, mise en condition, en la dissuadant des solutions de facilité et des plaisirs fugaces et sans lendemain, est capable d’atteindre des objectifs de grandeur. C’est donc tout à l’honneur de ces étudiants d’avoir fait honneur à leurs professeurs, à leurs parents et à leurs proches. En ce sens, le CEDI cultive l’espoir que la prochaine fois sera encore meilleure que la précédente.

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